ANSE est membre du réseau Metasysteme Coaching

Quel sens je donne à mon métier de coach ?
Nous sommes tous responsables.

I – LA REALITE

Le métier de coach est très souvent critiqué, voire malmené, et parfois à juste raison.

Le marché a-t-il compris l’utilité de notre métier ? ou sommes-nous les fautifs de cette cause ?

Pourtant les associations quelles qu’elles soient ICF, EMCC, SF Coach, AECOP font un travail exemplaire pour que le métier de coach soit reconnu, j’ai envie de dire d’utilité publique.

Bien sûr, comme dans tout métier il y a des charlatans et il y a aussi des écoles de formation au coaching qui forment mal. Ce n’est pas parce qu’une école est agréée, approuvée que la formation sera de qualité. On agrée des compétences, pire des processus et pas la qualité du formateur. On a tous eu d’excellents professeurs qui nous ont fait aimer leur matière, qui ont même créé des passions, des révélations chez leurs élèves et d’autres qui nous ont fait détester leur matière. Pourtant ces enseignants ont le même diplôme.

Bien sûr il y a une floppé d’écoles de formation au coaching, il y a un nombre considérable de gens qui viennent se former. On peut supposer qu’ensuite sur le marché des clients du coaching l’offre et la demande ne sont pas en équilibre.
Bien sûr, que les écoles répondent à une demande du marché due au nombre considérable de managers de 40 ans et plus qui sont en recherche d’un métier qui fait sens avec eux car leur ancien métier n’est plus en rapport avec leurs valeurs ou les valeurs de l’entreprise, trop centrée sur la valeur capital.

Mais une fois que ceci est dit, que l’on a critiqué le marché, que l’on a dit tout cela, je me pose cette simple question systémique :

Des métiers qui disparaissent aux nouveaux métiers qui apparaissent, du monde de la santé au monde de l’entreprise, du monde associatif au monde politique, de la finance à l’environnement, tout le monde se pose des questions, tout le monde, du moins la majorité, veut du renouveau, se réinventer. Le mal être mondial vient aussi certainement de là.

Si dans l’antiquité, le cosmos, la politique, et plus proche de nous, la religion, la philosophie, étaient une source de sens pour l’être humain depuis l’avènement de l’ère industrielle, encore plus depuis une vingtaine d’années, le monde de l’entreprise a pris une place prépondérante dans la vie de tout être humain. Peu à peu le capital grignote sur le sens, et quand on voit comment on traite l’autre, la planète, je ne pense pas me tromper en disant qu’il a pris la place du sens. La vie est faite de choix et aujourd’hui entre deux choix, celui du capital l’emporte aujourd'hui.

Monsieur Antoine Frérot, PDG du groupe VEOLIA (175000 salariés dans le monde) le dit parfaitement dans cet article paru dans les Echos le 14/11/2019 :

II – LE SENS

Alors, nous sommes pris dans une dichotomie : ce besoin de capital pour vivre bien matériellement et ce besoin de sens pour vivre en paix et heureux. Le premier ayant pris le pas sur l’autre : le monde est en quête de sens.

Alors l’entreprise dans tout cela essaie de trouver sa place, c’est certainement pour cela que se développent des concepts agiles, lean, des formations ou des coaching au bien être, avec même le métier de Happyness Manager (j’ai cru à une blague au début), certainement pour cela que l’on essaie d’adapter les neurosciences, le mindfulness, l’approche systémique, le coaching systémique pour répondre à ce besoin.

Mais on n’a jamais vu autant de solutions qui vont dans le sens du bien-être et autant d’arrêts de travail de maladie, de burn out, de souffrance, de conflits dans l’entreprise. Il y a bien un paradoxe.

En tant que coach, consultant, il est important de se poser la question : est-ce que mes actions ne sont qu’un pansement sur une jambe en bois pour creuser encore plus l’écart entre capital et sens ou est-ce que mes actions peuvent permettre que les deux se développent et que l’un ne puisse aller sans l’autre ?

A travers mon approche systémique quand je regarde le réel : à trop vouloir se centrer sur le capital, le monde de l’entreprise se perd. Dans la croyance de l’ère industrielle et/ou dans la vision friedmanienne, une entreprise pour avoir du capital a besoin de certitudes, pour cela, elle a créé du contrôle, des procédures, le non droit à l’erreur, un pouvoir centralisé à outrance. Au fil du temps, cela a permis de créer plus de confort, plus de richesse, plus de paix et en même temps plus de maladie, plus de manque de reconnaissance, plus de manque de confiance en soi et en l’autre et de perte de sens. La nature ayant horreur du vide, est-ce pour cette raison que naît l’ère digitale ?

Bien sûr, je ne suis pas en train de dire qu’il ne faut plus de procédure ni de contrôle mais quand on en arrive à cette absurdité où le contrôle, le process deviennent une priorité au point d’en oublier le sens du pourquoi on fait ceci ou cela, ça n’a justement plus aucun sens.

Je suis en train de dire que l’entreprise quelle que soit sa taille doit redonner du sens à sa raison d’être. Le capital n’est pas la finalité mais bien le moyen pour atteindre sa finalité.

Je suis en train de dire que l’individu au sein de l’entreprise a certes besoin d’argent car il travaille pour gagner de l’argent et partir en congé mais pour lui et le collectif, il a besoin de retrouver du sens. Celui-ci passera par la reconnaissance, la confiance, l’autonomie, la liberté et donc du sens. Et comme dit l’ours Balou dans le livre de la jungle : il en faut peu pour être heureux.

Je me permets de faire un petit aparté sur le mot confiance, il doit y avoir un lien avec le film quand le serpent Kaa dit « ai confiance !!! » . J’entends souvent « avoir confiance en soi » ou « faire confiance ». J’aime me référer à la philosophie qui est ma source de mon développement personnel. La confiance est quelque chose de binaire et de choix personnel: j’ai confiance ou je n’ai pas confiance, je fais confiance ou je ne fais pas confiance. C’est aussi quelque chose de complexe car elle fait lien avec la vulnérabilité, je peux me tromper, on peut se tromper ensemble. Justement la prise de risque, l’incertitude n’est-ce pas ça un des piments de la vie ? La prise de risque n’est-ce pas la première chose qu’entreprend une entreprise quand elle se lance ? La prise de risque rythme avec incertitude, courage et à force de ne plus vouloir d’incertitude l’entreprise en oublie un de ces sens premiers : entreprendre, la prise de risque développent le courage, l’innovation, le droit à l’erreur et l’incertitude tout cela s’inscrit dans la complexité.

Je constate que quand mes clients agissent sur les deux dimensions capital et sens (on peut aussi dire valeur capital et valeur humaine), que l’une va avec l’autre, alors non seulement ils gagnent de l’argent et aussi le taux d’absentéisme, d’accident de travail est très bas, ils n’ont pas besoin de chercher des talents, ils restent et viennent à eux, ils ne parlent pas ou très peu du bien être vu qu’il est là.

Cette démarche est complexe car c’est un changement de paradigme et de confiance dans l’incertitude. Pour nourrir le sens de notre métier de coach, je rependrai ici ce que dit Monsieur Antoine Frérot :

III – ET LE COACH !!!

Alors en tant que coach ou futur coach il est important de se poser les questions premières du sens :

En ce qui me concerne par ma vision systémique je trouve que nous vivons une phase de transition entre l’ère industrielle et l’ère digitale qui ressemble à la phase de transition entre l’ère agricole et l’ère industrielle que l’on a vécue de 1850 à 1950. Cette phase de transition s’est soldée par les 30 glorieuses mais pour en arriver là nous avons subi la montée du nationalisme, la volonté de transformer l’homme en pensée unique, en robot (Les temps modernes le film de Charlie Chaplin reflète bien cette situation) et bien sûr deux guerres mondiales. Alors humblement si je peux être utile pour réussir ce moment de transition entre l’ère industrielle et l’ère digitale alors j’aurai atteint mes objectifs. Pour moi l’ère digitale n’est pas arrivée pour permettre encore plus de capital et encore moins de sens, elle est arrivée justement pour créer du lien et du sens entre capital et sens, entre la valeur capital et la valeur humaine.

Et, quand je vois que dans le monde il y a de plus en plus des relents de nationalisme, de pensée unique, de conflit, je me dis que j’ai du pain sur la planche. Et quand je vois comment mon client Veolia fait ce qu’il dit et dit ce qu’il fait et que je vois les résultats sur ses collaborateurs, alors, j’ai foi en mon métier même si ce n’est pas toujours facile.

Alors, oui, en tant que coach, consultant, il devient primordial de se poser ce type de questions régulièrement. Et selon votre positionnement, il deviendra primordial pour choisir l’école et le formateur qui va vous former de se poser la question :
Me forme-t-il à un concept de plus que je vais appliquer comme un process ou plus à une philosophie ?

Si vous aussi vous pensez que laisser une trace c’est permettre de développer l’autonomie, la responsabilité, la confiance, la liberté, la reconnaissance, le sens et la performance financière : pensez-vous que cela passera par un concept ou par une posture voire une posture philosophique qui fera sens à mon client, à ma vie ?

Primordial aussi pour choisir les missions, voire les clients. Est-ce que cette mission que l’on veut me donner sert à faire semblant et permet à l’entreprise de continuer à développer son capital au détriment du sens et continue chaque jour de créer plus d’écart et nous rapproche du catastrophisme ?  Est-ce que l’entreprise fait de la politique (dans le mauvais sens du terme) de la communication interne, dans le texte c’est beau et dans la réalité elle fait le contraire ?

Est-ce que l’entreprise fait tout pour rester comme avant ? Ou est-ce que l’entreprise est prête à sortir de sa zone de confort, prête à faire confiance, prête à développer l’autonomie, prête à se tromper pour innover, prête à déléguer du pouvoir, prête à vraiment gagner de l’argent ?

Et vous en tant que coach êtes-vous prêt à dire non à des missions qui ne vont pas dans le sens de votre sens ? Êtes vous prêt à refuser une mission à laquelle vous savez avant de commencer qu’elle ne sera pas efficace ? Avez-vous défini votre sens, vos valeurs à vos clients, à votre école de formation ?

Quand vous cherchez une école de formation, cherchez-vous un diplôme ou cherchez vous un formateur qui vous permettra de développer votre sens et votre activité ? Cherchez-vous un concept facile à implémenter type processus de l’ère industrielle ou cherchez-vous une formation qui vous permettra d’être à l’aise dans la complexité ? Êtes-vous prêt grâce à la supervision à vous remettre constamment en question pendant 5, 10, 15, 20 ans afin d’être toujours plus à l’aise dans la complexité et être un agent constant du changement ?

Si et seulement si vous vous posez ces questions, et vous y répondez alors vous serez d’utilité publique et le marché aura besoin de vous.

Si vous voulez échanger sur ces sujets car je n’ai pas de vérité, n’hésitez pas à m’écrire en privé en passant par la rubrique CONTACT.

Si vous aussi vous voulez gagner ou faire gagner vos équipes, vos clients en augmentant capital et sens, n’hésitez pas à nous contacter directement en cliquant sur ce lien

Claude Arribas
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